2022 se terminait avec la perspective d'un beau projet pour 2023 : la XGTV c'est à dire rallier LE LIORAN dans le cantal à VOLVIC en passant par le PLOMB du Cantal, le GRIOU, le Puy MARY et le PUY DE DOME entre autres. . Afin de préparer au mieux ce défi, Oliv' coche le CEVENTRAIL sur le parcours du 100km/4700md+.

Murielle quant à elle coche le 63km/2700md+ afin de préparer au mieux l’UTPMA en juin. Arrivés sur place vendredi 2 mars , on ne s’attarde pas trop après avoir récupéré les dossards car demain le départ est à 4h. Samedi 3h30

Il est l’heure de se rapprocher de la ligne. Murielle a fait l’effort de se lever pour me donner les dernières consignes et encouragements, une belle surprise. Je mets le nez dehors et ça pique, la température est négative. J’ai oublié mon roadbook que j’avais pris soin de scotcher et de me pommader ! 4h le départ est donné au son du saxophone dans la salle des fêtes du VIGAN (230m). Les 3 premiers km sont plats, ça part vite : 14km/h et pourtant je compte je suis dans les 30 premiers ! Ca va forcément ralentir et/ou exploser. La longue montée arrive au bout de deux heures pour 17km avalés : grimper au sommet de la SERRE DE LA TOUREILLE se trouvant à 1253m avec des pentes assez raides. Je bascule en 3h25 au 24km et suis, je ne sais pas, car tout au long du parcours nous n’avons aucune communication sur notre place. La descente technique réveille mes cuisses et surtout le morton (syndrome) sous le pied gauche.

J’essais de ne pas y penser et me concentre sur la beauté du paysage au levé du soleil. Il va pouvoir nous réchauffer. Je m’enflamme un peu avec un autre coureur, mais je ne me pose pas plus de questions, je suis bien, les kms défilent sur des sentiers et chemins agréables à courir. J’arrive à la base vie d’ARRE au km53 et 2700md+ en 7h35. Je n’ai pas d’assistance, je porte donc toutes les poches pour chaque ravito. Je sors celle prévue pour cette base et déballe sur la table ma compote et gels. Le bénévole me propose gentiment de remplir mes flasques, je mange une part de cake et me sauve en reprenant ma course. La montée suivante est bien raide 11km-550md+ et au sommet j’ai un sentiment de devoir accompli, je n’ai rien lâché en 1h20. Je vais pouvoir savourer ma compote. Sauf que horreur, je m’aperçois que je suis reparti de la base vie sans mon ravito, la bourde ! Je me rattrape sur le prochain ravito en dévorant une banane. J’apprends que Murielle a passé la BH, je suis content pour elle, elle va pouvoir continuer son aventure.

Crédit = Virginie Govignon


Direction le clou du spectacle, le Cirque de NAVACELLE. J’attendais ce moment qui n’a pas été de tout repos, c’est long, très long et la chaleur dans le cirque bien présente, je manque d’eau. Le mur est devant nous, il nous attend pour nous assommer, le terrain est vertigineux et galère, je crapahute plus que je marche. L’arrivée au belvédère est un sacré soulagement. A ce moment là, il reste seulement, si je puis dire, 20km et 400md+. Mais la tête n’y est plus. Je suis dans une spirale négative, et je subis la course. Je me dis finalement que le travail est fait pour mon objectif de l’année et que je vais finir en marchant. Mais c’est long quand on marche.

Enfin j’entends les cloches du VIGAN sonner 20h, j’arrive sur la ligne tant désirée en un peu plus de 16h. Après une bonne soupe à l’oignon et une douche chaude, je reprends le parcours à l’envers pour rejoindre Murielle qui bataille toujours et qui a passé brillamment les BH.

Nous franchissons ensemble la ligne d’arrivée ou nous attend l’organisateur, quelle fierté !